Mémoires de Pénélope

Pourquoi traiter de mauvaises herbes notre flore si riche?

Ronce, pâquerettes, pissenlits, trèfles et autres sauvageonnes ont leur place dans notre vie et dans celles des petits animaux. N'oublions pas que la faune et flore sont intiment liées.

Laisser pousser la nature

Admirer une prairie fleurie, naturelle et colorée, bruissante d'abeilles, où virevoltent des papillons bariolés, est un spectacle qui nous transporte: c'est la nature à portée des yeux, à portée du coeur. Les souvenirs d'enfance remontent en masse à la vue des coquelicots et des bleuets. Mais de tels espaces sont de plus en plus rares.

Alors, pourquoi ne pas créer une prairie naturelle au jardin, en laissant pousser ces plantes de chez nous en voie de diminution, et parfois de disparition? Il ne faut jamais oublier que chaque plante attire une espèce animale différente. Les orties en sont un exemple flagrant, servant de garde-manger à de superbes papillons qui ne mangent rien d'autre. Elles ont leur place dans un petit coin de friche. Les mauves, quant à elles, conviennent aux massifs. Et la pelouse, fleurie ou non, accueille quantité d'autres sauvageonnes, car qu'elle soit belle et bien entretenue ne veut pas dire exempte de "mauvaises" herbes. Ce n'est pas la peine de courir après les pâquerettes ou les pissenlits. Tondus, ils forment de beaux coussins, et s'ils fleurissent, tant mieux.

Une prairie fleurie chez soi

Enrichir de fleurs une prairie naturelle ou en créer une n'est pas simple. Plus elle a un aspect naturel, plus elle est difficile à réussir. Qu'elle fasse 50 m² ou 1 hectare, le principe est le même : le terrain doit être bien préparé. Fin avril, début mai est la période idéale de semis, lorsque la terre commence à se réchauffer.

Le choix des plantes  à semer pour constituer une prairie fleurie est primordial. Il faut mélanger des graines de fleurs qui vont s'épanouir vite et s'épuiser aussi vite, relayées par des espèces plus tardives ou exubérantes.

Sources : Accueillir la petite faune au jardin / Rustica édition ( de Noémie Vialard).