Mémoires de Pénélope

Mémoires de Pénélope

Poussins hachés vivants : le nouveau scandale outre-Atlantique

 

 

L’horreur ne connait ni limites, ni frontières. La barbarie, la torture et la cruauté non plus. Aux Etats-Unis, se jouait dans le plus grand secret (jusqu’à aujourd’hui) un autre scénario des plus scabreux.
Nous sommes dans l’état de l’Iowa, dans une ville appelée Spencer. L’usine Hy-Line, la plus grande usine mondiale de poules pondeuses, possède un secret des plus terribles. 300 000 poussins y naissent chaque jour. 150 000 d’entre eux ne verront jamais le soleil se coucher. La raison ? Les poussins mâles ne sont pas tolérés dans l’industrie agroalimentaire. Incapables de pondre, incapables de produire de la viande dans le délai imparti, ils sont immédiatement mis au rebut. Quelques minutes à peine après avoir brisé leur coquille.

 

Des mâles hachés vivants

Mais prenons le temps de comprendre l’enfer que vivent ces petits êtres ! L’enfer existe bel et bien, la preuve en est faite. D’abord triés dans des conditions honteuses selon leur sexe, ils sont ensuite manipulés comme des objets dont on ne saurait que faire. Les mâles sont brinquebalés sur un tapis qui les emmène directement au purgatoire, direction l’abattoir. A peine éclos, ils subissent déjà le pire. Ces petits poussins si attendrissants se dirigent tout droit vers l’instrument de torture, le hachoir. L’histoire pourrait s’arrêter là, mais comme nous l’avons dit, la barbarie ne connait pas de limites.

Il y a ceux qui ne connaitront jamais la suite, broyés par la machine infernale. Mais malheureusement, il y a les autres, ceux qui goûtent au grain de sable. Celui qui grippe la machine. Tombés ou mal triés, ils finissent déplumés, sanguinolents, laissés pour morts sur le sol, déjà jonché de sang, de plumes et autres coquilles vides. La morale voudrait qu’ils soient immédiatement sauvés, ou quand ce n’est plus possible, qu’ils soient euthanasiés… mais non. La morale, l’éthique, le respect de la vie, les ouvriers de Hy-Line, n’en connaissent pas la signification.

Des femelles vouées à pondre jusqu’à la mort

Les femelles, quant à elles, ne sont pas exterminées dans de telles conditions. On se contente de leur tailler le bec au laser, opération extrêmement douloureuse, et de les envoyer, par cagettes de 100, vers d’autres contrées. En réalité, elles atterrissent dans des exploitations où l’élevage intensif est une véritable religion et finiront leurs jours dans une atmosphère confinée, plus occupées à pondre qu’à essayer de se déplacer. Opération, par ailleurs, quasi impossible, tellement le mètre carré est cher !

On est donc en mesure de se demander quel sort est le plus enviable ? Dans un tel monde, ne vaut-il mieux pas naître pour mourir plutôt que pour pondre dans des conditions atroces ? La question mérite d’être posée. Mais les images ayant été tournées en caméra cachée, la société a aussitôt réagi. D’une bien étrange manière, il faut le reconnaître ! Le groupe a reconnu que les images « semblent montrer des pratiques inappropriées contrevenant à la politique de bien-être des animaux ». Tout à fait crédible, la société ignore donc tout des agissements de ses ouailles. Et d’ajouter qu’une enquête a été ouverte pour vérifier si le code éthique a été enfreint. Si tel est le cas, la société procédera au renvoi desdits employés. Quelle hypocrisie ! Si l’on suit cette logique, ne faut-il pas fermer l’usine et mettre au clou toutes les machines diaboliques ?!

Et chez nous ?

Mais ne jetons pas la pierre à nos voisins américains sans procéder à notre propre examen ! Nous ne sommes guère mieux lotis, nous ne sommes guère plus respectueux. Les minuscules cages dans lesquelles devaient survivre nos poules européennes ont certes été interdites en 1999. Mais cette mesure n’entrera en vigueur qu’en 2012. Alors, luttons, battons-nous pour protéger l’existence de ces animaux, déjà bien funeste, d’un sort encore plus tragique. Un geste militant à la portée de tous : vérifiez la provenance des œufs que vous achetez dans le commerce. Privilégiez ceux dont le numéro sur la coquille est un 0, signe que les poules proviennent d’un élevage biologique. Et bannissez à tout jamais ceux comportant le chiffre 3, dont les poules ont été élevées en batteries.   



15/12/2011
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