Wallaby malmené en discothèque : la police enquête
La toile s’est émue du sort d’un petit kangourou introduit à l’intérieur du night-club d’un grand hôtel de Dublin. La DSPCA – organisme irlandais de protection animale – a confirmé à la Fondation 30 Millions d’Amis que la police était sur la piste d’un suspect.
Les images ne durent que quelques secondes et se passent de commentaire : on y voit un homme, au milieu d’une piste de danse, tenant un wallaby (marsupial originaire d’Australie très semblable à un kangourou, NDLR) et simulant un acte sexuel. Tout autour, des gens rient et hurlent. La scène se déroule dans la discothèque de l’hôtel Clarion, à Dublin (Irlande), lors d’une fête d’anniversaire où pas moins de 150 personnes sont réunies (16/10/10). A l’arrivée du personnel de l’hôtel, alerté par le raffut, l’individu, le wallaby et sa caisse de transport ont tout simplement disparu.
Postée sur le réseau social Facebook, la vidéo soulève l’indignation d’internautes qui la transmettent à la DSPCA (Dublin Society for Prevention of Cruelty to Animals), l’une des principales organisations de protection animale du pays. Celle-ci décide de mener l’enquête aux côtés de la police. Selon Orla Aungier, responsable des interventions auprès de la DSPCA, « la police tient désormais un suspect et prépare actuellement un dossier d’accusation qu’elle va transmettre au procureur de Dublin ».
Concernant l’animal, certains témoignages laissent penser que l’animal va bien, mais des rumeurs sur sa mort circulent également. Un site néozélandais affirme même qu’il aurait fait une overdose d’ecstasy à l’hôtel. Des scénarios inquiétants qui ne facilitent pas la tâche des enquêteurs de la police irlandaise, qui, selon nos informations, n’a toujours pas retrouvé l’animal (mort ou vif) et se refuse à davantage de commentaires.
« Il n’y a aucune réglementation quant à la possession d’animaux exotiques dans le pays, précise Orla Aungier. N’importe quelle personne peut détenir un tel animal sans autorisation. » Une faille juridique qui est aujourd’hui pointée du doigt par l’ensemble des défenseurs des animaux. Et pire encore, l’histoire malheureuse de ce wallaby ne serait que la partie émergée de l’iceberg. Comme l’indique le site de la DSPCA, les petites annonces concernant la vente d’animaux sauvages, comme des kangourous et les zèbres, seraient monnaie courante dans le pays ! « Il est temps de changer cette loi, qui date de 1911 et qui est complètement dépassée », conclut la DSPCA.
Quant au suspect identifié par la police, il risque en cas de procès une peine de 6 mois de prison et une amende pouvant s’élever à 1 800 euros pour « avoir causé des souffrances inutiles à un animal », selon l’Animal Health and Welfare Bill. Un texte peu sévère si on le compare, pour des faits similaires, à la législation française qui prévoit jusqu’à deux ans de prison ferme et 30 000 euros d’amende pour les actes de cruauté sur animaux (article 521-1 du Code pénal, NDLR).
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